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La COP27, la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique s’est achevée à Sharm el-Sheikh.  De nombreuses institutions, organisations non-gouvernementales et scientifiques ont en effet mis l’accent sur la nature ambivalente des résultats obtenus à la suite des différents sommets.

Examinons en détail les questions abordées et les décisions qui ont (ou n’ont pas) été prises pour protéger la planète.

COP27 : objectifs et attentes

Aucune décision majeure n’était attendue à la COP27 2022, du moins d’un point de vue procédural. La convergence de crises multiples – la guerre en Ukraine, l’inflation mondiale, le Covid et les catastrophes climatiques – ont toutefois augmenté les enjeux. En outre, il y a un an, c’est l’Égypte elle-même qui a qualifié le sommet de “COP de résilience”. Un concept qui, sur le plan pratique, a été remplacé par “mise en œuvre”.

La présidence égyptienne avait identifié quatre objectifs cruciaux pour la réussite du sommet:

  • atténuation = inciter toutes les parties à prendre des mesures audacieuses et immédiates pour réduire les emissions et ainsi limiter le réchauffement climatique;
  • adaptation = la COP27 en tant que garant des progrès nécessaires pour améliorer la résilience au changement climatique et aider les communautés les plus vulnérables;
  • financement = réaliser des progrès significatifs en matière de financement du climat, notamment pour aider les pays en développement;
  • collaboration = participation inclusive et active de toutes les parties prenantes à la lutte contre le réchauffement climatique afin de parvenir à un accord.

Autant de thèmes vertueux, qui n’ont malheureusement pas bénéficié d’une considération égale, certains ont d’ailleurs fait l’objet de critiques. Découvrons-les en détail.

L’adaptation, une première avancée significative

Commençons par l’une des pierres angulaires de la COP27 Égypte : l’adaptation. Les gouvernements ont convenu de la stratégie pour y parvenir, par une approche structurée du programme de travail Glasgow-Sharm el-Sheikh en 2023.

L’engagement de doubler le financement de l’adaptation constitue un autre pas en avant fait à Glasgow, demandant au Comité permanent de préparer un rapport qui sera examiné lors de la COP28.

La création d’un fond global pour les pertes et dommages

La COP27 à Sharm el-Sheikh comportait un défi majeur, qui, contre toute attente, à été relevé. C’est ainsi qu’a été créé un fond destiné à compenser les pertes et les dommages subis par les pays qui, bien qu’ils ne soient pas responsables du réchauffement climatique, subissent les pires conséquences. Dans la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, les phénomènes qui peuvent causer des pertes et des dommages comprennent:

  1. Les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les ouragans, les cyclones ou les vagues de chaleur et les sécheresses;
  2. Les changements, qui se manifestent sur une plus longue période, tels que l’élévation du niveau des mers, le recul des glaciers, la désertification et l’érosion des sols.

La création de ce fonds représente une véritable révolution et une étape historique. Comme le montrent les données scientifiques, il n’y a pas d’équilibre entre ceux qui sont historiquement responsables de la forte concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et ceux qui sont les plus vulnérables à cette concentration. Par exemple, les États-Unis ont à eux seuls ont déversé 339 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, suivie de l’Union européenne et du Royaume-Uni, avec 353 milliards suivi par la Chine avec 200 milliards. À l’inverse, on assiste à un renversement de tendance quant à savoir qui paie le prix de la crise climatique. L’ensemble du continent africain ne représente en fait que 3 % des émissions mondiales.

L’atténuation est “reportée” à la prochaine COP28

Un autre pilier de la COP27 était l’atténuation, un terme générique qui englobe tous les choix visant à freiner le réchauffement climatique. Installation de panneaux solaires ou d’éoliennes la conduite de voitures électriques et la plantation de nouveaux arbres font partie de ces pratiques vertueuses. L’année dernière, le président de la COP26, Alok Sharma, a déclaré : “Le Pacte climatique de Glasgow reconnaît que limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré nécessite des réductions rapides, profondes et durables des émissions mondiales de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité climatique d’ici le milieu du siècle. Cette année, cet objectif a été reconfirmé, mais sans qu’aucun progrès n’ait été réalisé.

Finance climatique : un objectif qui ressemble à une utopie

L’un des jours de la COP27 a été consacré à un autre sujet très ambitieux, celui du financement politique. Un sujet déjà abordé lors de la précédente conférence mondiale des Nations unies sur le climat, où a été lancée la Glasgow Financial Alliance for Net Zero, un réseau de pas moins de 450 banques, des fonds et des compagnies d’assurance, avec un objectif précis : aligner les membres sur les objectifs climatiques fixés par la communauté internationale. Le nouveau sommet aurait pu (et dû) être l’occasion de faire le point sur la situation. Au contraire, aucune stratégie n’a été définie pour atteindre l’objectif ; la réalité nous montre au contraire que l’investissement dans les combustibles fossiles ne montre aucun signe d’affaiblissement.

La question se pose ici : comment amorcer une transition écologique si on promotionne encore les ressources naturelles épuisables?

COP27 Égypte : entre victoires et échecs

La COP27 a certainement confirmé que le monde ne reviendra pas sur l’Accord de Paris et marque une étape importante vers la justice climatique. La création d’un fond en cas de pertes et dommages représentent un succès, ou plutôt, une promesse importante. En fait, on ignore actuellement comment le fonds fonctionnera : qui l’alimentera, comment, quels pays pourront en bénéficier et dans quelles conditions. Le point sensible est l’impossibilité de parvenir à un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

La fierté du Président Shoukry

L’accord sur la création d’un fonds pour les pertes et dommages représente une véritable révolution.

Le président de la COP27, Sameh Shoukry, commente cette victoire comme suit:

Le travail que nous avons pu faire ici au cours des deux dernières semaines et les résultats que nous avons obtenus ensemble sont un témoignage de notre volonté collective, en tant que nations, pour exprimer un message clair qui résonne aujourd’hui, ici dans cette salle et dans le monde entier. Nous nous sommes montrés à la hauteur, nous avons assumé nos responsabilités et nous avons pris les décisions politiques importantes et décisives que des millions de personnes dans le monde attendent de nous.

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